L’histoire de la Breizh est assez complexe et voici quelques-unes des rares dates importantes.
7000 – 500 av. J.-C. : Les premiers habitants de l’Armorique appartenaient à la civilisation mégalithique.Ils ont construit ces incroyables monuments en pierre que vous pouvez trouver dans toute la Breizh aujourd’hui qui comprennent des menhirs, cromlechs, dolmens, tumuli.
Leur origine réelle et leur signification ne sont pas vraiment connues, mais elles jouent un rôle important dans nos légendes et nos croyances.500 av. J.-C. – 200 ap. J.-C. : Les Celtes ont commencé à peupler l’Armorique/Breizh en même temps que le reste de l’Europe.
300 à 600 : Les tribus celtiques avaient toujours des liens étroits, partageant des coutumes et des langues similaires. N’ayant pas d’ennemi commun, ils passeraient leur temps à se battre entre eux… Les relations entre l’Armorique et la Breizh (Pays de Galles, Cornouailles, Écosse et Angleterre) étaient importantes.
Les Saxons (y compris les tribus des Angles) envahirent la Breizh au milieu du Ve siècle, forçant certains des Bretons de l’ile à émigrer en Armorique ou à s’installer au Pays de Galles. Les Bretons sont arrivés sur le continent puis ont nommé leur nouveau territoire Breizh (« petite Breizh » d’après leur ile perdue…).
Il semble que l’intégration des habitants de l’ile en Armorique ait été facile et pacifique, car leurs traditions, leur culture et leurs langues étaient similaires à celles de leurs hôtes. Ils ont également apporté avec eux leur religion nouvellement acquise : le christianisme, et les saints bretons ont commencé à convertir certaines des tribus encore Druide.
600 à 900 : Une nouvelle invasion germanique (les Francs cette fois, ont donné leur nom à la France) poussait aussi de l’Est.
Dans le même temps, les Bretons formaient un royaume fort.
Charlemagne et ses compagnons rois francs/empereurs sont venus à quelques reprises décimant la Breizh (tuant des femmes et des enfants au fur et à mesure que ses troupes avançaient), mais il est rapporté qu’il a maintenu qu’il y avait de telles pertes dans ses troupes essayant de conquérir la Breizh qu’il ne pouvait pas soutenir les campagnes.
900-1100 : Les invasions vikings ravagent la Breizh. Certaines des principales villes ont été incendiées (Vannes/Gwened, Nantes/Naoned). Le pays a été laissé dans un état sanglant luttant à la fois contre les Vikings et les Anglais de la côte, et les Francs à l’intérieur des terres.
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1100-1300: La Breizh est établie.
La plupart du temps, la Breizh était un pays totalement indépendant, à l’exception de certaines périodes où elle était alliée de la France contre l’Angleterre, ou de l’Angleterre contre la France…
1300-1600: Après les «guerres de succession», où l’Angleterre et la France ont essayé d’annexer le duché, le vieux royaume a été laissé en péril.
Notre dernier duc a eu l’idée de marier sa fille (Anne de Breizh) au successeur autrichien afin de ne succomber à aucune des deux parties. Le roi français n’aimait pas vraiment cela et a demandé au pape d’annuler le mariage afin qu’elle puisse l’épouser.
Quand le duc mourut, comme il n’avait pas d’autres enfants, le duc indépendant fut pris par le Français roi, mais stipulant que si un garçonnaissait de cette union, il retrouverait le titre de duc de Breizh. Par malchance… ils avaient…unefille, qui ne vivait qu’à Paris et son mariage a tout donné … Cependant, nous avons gardé notre parlement et ne l’avons perdu qu’après la Révolution française…
1600-1800: Peu de révoltes (Bonnets rouges, Papier « Timbré », PontKallec) mais elles sont rapidement matée. On dit que la Révolution française a commencé en Breizh, lorsque certains « Doléances/Grievances » ont été envoyés au Roi français.
Mais nulle part ailleurs il n’était si farouchement opposé que la Bretagne. Plus que la défense du roi, les Bretons voulaient défendre la religion, car ceux qui se révoltaient voulaient bannir les Ordres religieux et créaient même un nouveau Dieu (« Être Suprême ») pour remplacer la religion chrétienne.
Les prêtres qui ne voulaient pas s’engager pour la République ont été exécutés. Il ne s’est pas très bien passé avec la population, mais la contrerévolution a été écrasée de la même manière sanglante que la révolution.
1800-1900 : La révolution industrielle n’affecte pas vraiment la Breizh et à l’exception de Nantes/Naoned, la majeure partie de la population reste paysanne, parlant le breton comme langue quotidienne.
1900-maintenant : certains ministres de l’éducation très inspirés ont décidé que la langue bretonne (plus ancienne que la plupart des langues en Europe) était une langue barbare et que pour l’unité de la République, des mesures actives devraient être prises pour se débarrasser de cet ennui. Une loi a même été votée à Paris pour assurer la légalité de la mesure.
Avant ces mesures, on estime qu’en 1900, 80% de l’ouest de la Breizh parlait le breton (1,3 million), la plupart ne parlant que cette langue.La Première Guerre mondiale a envoyé beaucoup de Bretons dans les tranchées, où ils ont appris la languée Française et l’ont ramenée avec eux.
À partir de cette période, nous avons gardé le terme « Plouc ». Il s’agit d’une déformation du mot breton « Plou » (église, paroisse) similaire à l’irlandais « Cill ». Les Bretons ne parlaient pas français ont l’habitude de se rassembler par Plou. Les agents français ont commencé à les appeler Ploucs (ce qui signifie les agriculteurs sales). Il était loin le temps où nous étions une fière nation celtique.
Heureusement pour nous, les années 20 et 30 ont vu la formation de Cercles celtiques et le début de Bagads (groupes de musique bretonne). Après la Seconde Guerre mondiale, certains Bretons (moins de 0,5 % de la population) ayant regardé favorablement l’occupation de la Breizh par les nazis conduisent à une répression totale contre la culture bretonne. C’est après cette période que l’on constate le plus grand déclin des locuteurs bretons.
Après deux décennies de honte forcée à ceux qui ont continué à vivre la culture bretonne, les années soixante-dix sont arrivés avec une nouvelle vague de renouveau, en particulier pour la musique, et New Age Bards comme Alan Stivell est apparu.
Certains parents préoccupés par le déclin rapide de la langue, imposé par le gouvernement au pouvoir, ont commencé à créer leurs propres écoles privées de langue bretonne, appelée Diwan (la graine) financées uniquement par des fonds privés. Mais avec le nombre de personnes, ayant le breton comme langue maternelle, qui meurt chaque année et qui est estimée à environ 15 000, les perspectives pour notre langue ne sont pas grandes.
Au cours des dernières années, certaines écoles publiques de langue bretonne soutenues par le gouvernement sont en train d’ouvrir leurs portes.Nous vivons encore dans l’espoir …. comme le dit la chanson « si pour chaque génération il y a encore des enfants qui se reconnaissent Bretons. »